[La vie à bord]

Julia montre de plus en plus de distance depuis quelques temps. Elle se contente de participer aux entraînements et aux missions, mais passe le plus clair de son temps isolée.

Après la mission, qui ne fut pas des plus simples pour elle, le prêtresse est allée lire au bord du Puits-de-Lune du bastion. Enfin, lire... La concentration fut difficile. Bien souvent, elle levait les yeux vers la forêt et la fixait, immobile.
A d'autres moments, son regard s'égarait dans le vide, tandis qu'elle passait inconsciemment, mais doucement, sa main à la commissure de ses lèvres, un doux sourire rêveur étirant lentement ses dernières.
Peu à peu, la position assise laissa place à celle allongée et, se tournant sur le flanc droit, la jeune femme s'endormir, seulement vêtue de sa robe turquoise, présentant une tâche de sang au niveau de l'épaule gauche, elle-même décorée une fraîche petite cicatrice circulaire.

La bien née disparu bien vite dans sa cabine après la mission de ce dimanche. Elle n'était pas reparti les mains vide. D'un point de vue technique, elle était pleinement satisfaite des capacités dont elle avait su faire preuve lors de cette escarmouche. Toutefois, elle n'était pas sûre de pouvoir recommencer en dehors d'une telle atmosphère.

Elle se mit à étudier la mousse en question, voir comment elle réagissait en présence de magie, si elle même en émettait de façon "naturelle". Une fois qu'elle aurait les informations désirée, elle avait bien sa petite idée pour en tirer bénéfices...

Ridji travaillait dans son laboratoire sans discontinuité... Hier, il n'avait pas été vu durant la soirée, sans doute entrain de bricoler.

Anémyce Greenhall

La rouquine enchaînait les séances d'entraînement publiques ou privées ainsi que les veillées à bord du Talandra.

Le matin elle faisait s'exercer chacun des membres d'équipage au gré d'entraînements plus ou moins épuisants. Des courses, des passes, de la musculation voire de simples leçons, pour les moments de repos.

Il lui fallait ensuite s'occuper du cas de madame Martha Cordulia. En effet la femme était d'âge avancée, et bien qu'Anémyce ne souhaitait en aucun cas l'offenser, la femme ne pouvait subir les mêmes exercices que le reste de l'équipage de marins. Aussi, Greenhall réservait une heure ou deux à la magicienne polie.

La séance privée consistait principalement à faire travailler les capacités magiques de la femme vénérable. Anémyce faisait office de mannequin mobile, ou parfois d'agresseur véloce. L'attaquant faussement, se déplaçant vivement, la maître d'armes faisait en sorte de pousser l'arcaniste à ses retranchements, et surtout à l'habituer à varier ses sors, ainsi qu'à en accélérer les incantations.

Martha n'était pas forcément une femme mobile, et, sinon par sa magie et ses connaissances, faisait une cible aisée. Tout était simple dans les yeux d'Anémyce : faire en sorte que Martha Cordulia ne soit jamais vide de nouveaux sors à lancer, jamais entravée, jamais contrée.

Et pour cela, il faudrait bon nombre de séances encore.

Édris Traumout

Le peintre aussi avait droit à des entraînements quotidiens en compagnie du sous-officier Greenhall. L'homme pouvait être parfois aperçu armuré de cuirs verdâtres et plutôt lourds, armé d'une lame courbe et d'un couteau.

Il semblait assez à l'aise, là-dedans, bien que ses lèvres exprimaient clairement qu'il s'attendait à prendre encore une nouvelle branlée de la part de la rouquine.

Peindre se faisait plus rare de sa part, bien qu'il réservait un temps précieux, en journée, à cela. Il allait calmement se poser devant le navire, et après l'avoir observé longuement, de ses prunelles douces et rêveuses, se mettait à caresser une toile avec son pinceau.

Il prenait d'ailleurs son temps pour terminer la commande du Capitaine, mais celle-ci se devait d'être sans défaut.

Après quoi il parfait dans la forêt, ou bien allait se reposer avec un verre de rhum, à l'auberge, pour y patienter sa compagne, lisant ou écrivant des choses ou d'autres, sans jamais paraître ennuyé.

Une lettre avait été laissée sur le pont du Talandra :

Chère équipage,

J'ai rencontré quelques problèmes moi et mon équipe et nous sommes blessés et perdus. Le magicien n'a plus assez de force pour nous teleporter mais en a assez pour teleporter cette lettre. J'espère que tout va bien se passer, sinon, je tiens à vous dire que je n'oublierai pas le court moment que j'ai passé avec vous. Je dois vous avouer que pour la deuxième fois de ma vie, j'ai peur... Je dois terminer ces lignes, nous devons nous remettre en route. J'espère que la teleportation marchera.

A tout l'équipage

Julia David

C'est avec un entrain et un sourire jusqu'aux oreilles qu'Evan vint trouver Anémyce hors des entraînements réguliers. Avec une mise en scène particulièrement théâtrale et exagérée, il vint la défier en combat singulier pour la énième fois, clamant qu'il allait enfin mériter sa dispense d'exercices matinaux.

Quelques passes d'armes plus tard il repartait penaud, marmonnant dans sa barbe. C'est en retournant à sa cabine qu'il aperçut une lettre sur le pont et l'attrapa avant qu'elle ne soit soufflée par le vent. Une brève lecture le consterna encore plus qu'il ne l'était déjà.

"Foutregnolles ! Où est le capitaine ?!"

Aujourd'hui, Tym aura parcouru les divers marchés et échoppes alimentaires de Hurlevent afin de ramener en Féralas les ingrédients pour le gâteau qu'il devait préparer. Chocolat, farine, oeufs, sucre et autre petites décorations colorées trônaient dans les cuisines alors que le worgen commençait l'une de ses plus grandes productions jusque là !

Le Castagneladin se montre de nouveau actif sur le navire. Il exécute ses diverses tâches, et passe le plus clair de son temps libre à faire de la musculation pour se remettre un peu dans le bain. Abdos, pompes, développé-couché avec du bois, tout y passe... Sous l’œil intrigué des Sentinelles du Bastion qui apparemment ne comprennent pas trop ce "culte du corps".

Ceci dit, il s'adonne depuis ce matin du 07/03 à une pratique étrange... Il tente d'invoquer son Destrier de Paladin, mais en incorporant des insultes en Lordaeronnais dans ses incantations, en râlant quand il l'invoquait sous sa belle et magnifique forme lumineuse. Folie ou simple lubie ? Seuls quelques membres de l'équipage savent pourquoi !

Après une nuit de dur labeur aux senteurs de chocolat et après avoir sué sang et sucre, Tym avait finalement pu apporter à Eyaell le gâteau commandé. Dissimulé sous un drap, la pièce avait pris place au milieu de la nuit dans la cabine de l'officier, amenée en silence.

En tout cas, l'odeur au réveil mettrait sans doute de bonne humeur.

Certains membres de l'équipage auront pu voir une silhouette de draenei encapuchonnée trainer dans le bastion de Pennelune. Si quelqu'un interroge une sentinelle, il pourra apprendre que cette personne cherche apparemment à rentrer en contact avec le capitaine de Talandra.

Responsable des Enquêtes Messages : 730

La nouvelle venait de tomber, le Talandra avait eu l'accord de la Chancellerie et c'est une Shylz survoltée qui annonçait la bonne nouvelle.

Voila un mois que Martha était là. La Mamie Supernova était bien plus à l'aise et on pouvait la voir prendre d'avantage d'initiative. Elle était vieille, mais elle n'allait pas laver le pont le reste de sa vie tout de même ! Toujours aussi polie, la mage était cependant (encore) plus avenante et plus curieuse de découvrir les membres du Talandra qu'elle ne connaissait pas ou peu.

Elohise passe la nuit à l'infirmerie, une plaie à l'arcade sourcilière et diverses griffures sur tout le corps, ayant déchiré sa robe et la peau. Ces blessures n'étaient pas là au retour de la mission.
A son réveil, après sa toilette, elle se soignera en usant de soins lumineux, s'assurant qu'il n'y ait pas de cicatrices ou que celles-ci soient quasi-invisibles.
Néanmoins, la jeune femme affichera un sourire et sera d'une humeur très agréable en cette matinée.

A Pennelune, une rumeur circulera parmi les Sentinelles et habitants, à propos d'un combat entre une prêtresse humaine et un worgen.

Un groupe de sentinelles auraient repéré un cuirassé de la horde qui mouillait au sud du bastion.

Les sentinelles auraient vu plusieurs silhouettes encapuchonnées trafiquer près de la coque du Talandra. Ces dernières seraient ensuite parties comme elles étaient venues.

(Le talandra n'a pas bougé de Féralas Wink

)

Aenid aura passé le plus clair de son temps plongée dans différents ouvrages depuis la mission de dimanche, plus que préoccupée par quelque chose, ne sortant qu'en cas de réel besoin ou sur ordre d'un officier.

Les différents livres qu'elle étudie portent tous sur les démons dans leurs ensemble, des généralités aux détails. Et beaucoup sont annotés, cornés ou marqués à différentes pages.

Si on lui demande, elle aura sobrement répondu qu'elle cherchait des réponses... A quoi, mystère.

Eyaell regardait les deux enfants endormis : la première tétant le bout d'une plume d'ébène qu'elle serrait fort dans son petit poing, le deuxième blottit la tête contre l'épaule de sa sœur.

Nathan les avait vu et semblait les avoir accepté. Même le petit cadet effrayé par la tête hirsute de son père.
En revanche, elle espérait que le druide saurait ne pas se faire avoir par le charme effronté de son ainée, hardie, audacieuse et testeuse de limites de premier ordre.

Pour la jeune femme, il n'y avait plus beau cadeau pour la première année fêtée de ses petits. Elle se sentait plus en paix et plus sereine pour l'avenir. Fière aussi qu'ils soient leurs enfants.

Elle tendait un cube à sa fille, espérant l'occuper 5 minutes le temps de donner le bain à son frère, quand elle sentit une présence légère juste avant de voir l'ombre associée apparaitre, la faisant tout de même sursauter.

- Tu pourrais prévenir Nìamh.
- C'est assez ennuyeux.
- Que me vaut ce rare plaisir ? Tendant finalement Malyssa à la voleuse sans lui demander son avis, voleuse qui réceptionna la petite avec des yeux ronds avant de chercher dans la salle vide à qui la refiler. Mais non, personne. Eyaell avait déjà attrapé son petit rouquin.
- T'as pas peur.
- A situation de désespoir, méthode désespérée. Donc ? Je vais savoir ce qui t'amène, où tu vas tourner autour du pot pendant cent-sept ans ?

Là brune observa un instant la jeune femme aux cheveux blancs, peu habituée à la voir si peu patiente.

- Je crois qu'on a assez attendu. Je voulais te prévenir. Voilà c’est fait.
- Je vais voir ce que je peux faire alors de mon côté. Il t'en a fallu du temps pour te décider. Pourquoi maintenant ?

La voleuse haussa les épaules.
- Je ne sais pas. Juste qu'il est temps.

Eyaell prit son temps pour laver son cadet, profitant de cette aide inespérée au grand désespoir de la brunette, avant d'enfin reprendre la petite gigoteuse avec un sourire.
- Merci.

Nìamh foudroya Eyaell du regard avant de disparaitre.

La jeune paladin laissa ses yeux posés un moment sur l'espace devenu vide.
- Voilà au moins une fois où tu ne m'auras pas évitée.

Puis elle reprit ses affaires en cours, coiffant les cheveux de son aînée en deux petites couettes d'albâtre.

Eyaell démangeait ses affaires progressivement pour aller habiter en ville chez son frère.
Ses instruments et les jouets des petits prenaient la majeur partie de la place.

Elle faisait quelques allées retour chaque jour, trimballant d'un bras l'un ou l'autre des jumeaux, si ce n'est les deux en même temps, entre le Talandra et la demeure Soltern.

En cette matinée du 24ème jour du 4ème mois, un messager plutôt bien habillé arrive au Talandra. Il tient un pli scellé à la main qu'il dit devoir remettre à Monsieur Rocvent.

Les présents à ce moment-là peuvent reconnaître le sceau de la Maison de Saint-Augure, pour peu qu'ils le connaissent.

En cette belle après-midi de dimanche de printemps, Julia se réveilla dans une couche sur le bateau. Après avoir pris conscience qu'elle se trouvait à l'infirmerie, ses premiers mots furent : "Bordel de merde, j'ai faim !"

Julia aura passé la nuit à l'infirmerie, suite à la trop longue exposition à la relique au Berceau

Elohise est donc passée voir Julia, ce matin et l'examiner.

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» Lettre à la Capitaine et au médecin de bord.